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Le scooter modulaire : le VPH le plus loué de demain par les PSAD ?

7 07 2015 | Blog Must, Home

Le scooter modulaire fait parler de lui depuis quelques années. Malgré son utilité évidente pour les personnes handicapées, le projet de l’inscrire dans la LPPR reste toujours en suspens.

L’intérêt du scooter modulaire va-t-il enfin faire changer la nomenclature VPH-M ?

scooterMalgré les nombreuses commissions et prises de position des organismes régissant les changements de nomenclature, le scooter modulaire n’est toujours pas pris en charge en tant que tel.

Pourtant, depuis juin 2003 après avis du CEPP, tous les VPH (véhicules pour personnes handicapées) ont subi une refonte totale dans la nomenclature. Chaque véhicule pour personne handicapée est devenu « rationalisé » afin de répondre à des besoins personnalisés. Ainsi la nomenclature LLPR correspondante aux VPH se veut modulaire et modulable en fonction du handicap du patient et de ses possibilités. Toutefois, malgré l’imminence du besoin, le scooter peine à entrer dans cette catégorie, seul un modèle y figure actuellement.

 

 

 

Des délais qui s’allongent alors que l’HAS évalue que « le nombre de personnes susceptibles de bénéficier de l’attribution d’un scooter pourrait être estimé entre 6200 et 6550 personnes par an en

France »[1]. Ainsi en 2012, la CNEDiMTS (via un groupe de travail composé d’ergothérapeutes,  kinésithérapeutes,  médecins  de  médecine physique et réadaptation) estime qu’il serait utile d’inscrire dans la LPPR une catégorie spécifique concernant les scooters. Comme les autres véhicules médicaux, il serait intéressant de les distinguer en fonction du service rendu au patient.

« La Commission recommande de retenir 3 classes d’usage de scooters dans cette nomenclature :

–     Classe d’usage mixte : classe A+,

–     Classe d’usage mixte : classe B, et

–     Classe d’usage extérieur : classe C ».[2]

 

En réalité si la LPPR a bien évolué depuis les années 2000, il lui reste encore beaucoup de « chemin » à faire pour correspondre aux besoins réels et aux attentes particulières de chaque personne handicapée.

Rendre sa liberté au patient handicapé grâce au scooter modulaire

Pourquoi le scooter modulaire fait-il autant parler de lui ? Tout simplement parce qu’il réconcilie le patient qui ne peut plus se déplacer par ses propres moyens avec l’extérieur, le monde social, le monde dans lequel il évoluait avant.

Les ergothérapeutes estiment par ailleurs qu’il est un palliatif à la période de deuil qui suit la phase de la découverte du handicap : « Le scooter fait, en tous les cas, l’objet d’une meilleure acceptation par les patients que les fauteuils roulants électriques (FRE) ou du moins d’une phase de deuil plus courte », Martine Parrat, ergothérapeute[3]. Difficile de nier que pour les jeunes ou les personnes âgées le scooter modulaire est nettement moins connoté « handicap » que le fauteuil roulant, même électrique.

Toutefois, la crainte principale, peut-être même le frein à l’acceptation totale de ce moyen de transport, car il devrait roulé normalement avec une vitesse limitée à 10 km/h : « La Commission [HAS] souligne qu’un des éléments de risque associé à l’utilisation des scooters est lié à la vitesse. Beaucoup de scooters sont vendus avec une vitesse maximale de 10 km/h. Or, cette vitesse maximale peut être débridée et augmentée (par le prestataire à la demande de l’utilisateur, ou bien par l’utilisateur lui-même grâce à des programmateurs proposés à la vente) ».[4]

La seconde réticence au développement du scooter modulaire pourrait être liée à la bonne appréciation du handicap du conducteur car il doit avoir suffisamment de réflexes cognitifs, visuels et sonores pour ne pas se mettre en danger, même à 10 km/h.

Pour développer les possibilités de remboursement par l’Assurance Maladie de cette nouvelle liberté rendue aux patients handicapées, il s’agira de créer des contextes clairs et distincts pour leur correcte utilisation. En revanche, il devient urgent que la question se pose rapidement du côté du Législateur : plusieurs milliers de scooters modulaires sont déjà en circulation en France.

 

 

Title : Le scooter modulaire et le handicap : la liberté retrouvée grâce aux PSAD ?

Description : Le scooter modulaire présente de nombreux intérêts pour le patient handicapé cependant il attend toujours d’être pris en charge dans la LPPR.

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[1] http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-03/scooters-21_fevrier_2012_4024_avis.pdf

[2] Idem

[3] Santé à domicile Info n°1, novembre 2013

[4] http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-03/scooters-21_fevrier_2012_4024_avis.pdf

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