La nutrition à domicile sera-t-elle bientôt accessible à tous les patients ?

7 07 2015 | Life

Les récents changements de nomenclature de la LPPR concernant la nutrition à domicile pourraient être annonciateurs pour les patients sous nutrition parentérale d’une bonne nouvelle : un traitement à domicile généralisé. Enfin !

Le succès de la prise en charge de la nutrition entérale par les PSAD

La nutrition artificielle concerne malheureusement de plus en plus de patients chaque année : en 2008 la HAS estimait qu’entre 10 000 et 13 000 patients adultes par an étaient concernés uniquement par la nutrition entérale. En 2012, selon le Synalam et le Snadom 18 000 malades nécessitent une nutrition entérale ou parentérale.

Toutefois depuis plusieurs années les prestataires de santé à domicile mettent en œuvre avec succès les systèmes permettant aux malades de se nourrir artificiellement. Que cela soit par sonde nasogastrique, par sonde naso-jujunale ou par sonde de jujunostomie, ce sont 35 000 patients (selon la Fédération des prestataires de santé à domicile) qui bénéficient de ce traitement de nutrition à domicile à court ou long terme. « Ainsi la nutrition clinique à domicile donne un maximum de confort possible aux patients dans leur traitement et leur assure un suivi de qualité ».[1]

La nutrition entérale est en effet depuis l’arrêté du 20 septembre 2000 totalement remboursée par l’Assurance Maladie. Faire sortir de l’hôpital les patients concernés par ce mode de nutrition a été pour eux une nouvelle liberté leur permettant de retrouver des conditions de vie quasi normales. L’association la Vie par un Fil, dédiée aux malades nourris artificiellement publient en ce sens nombre de témoignages de patients soulagés de leur maintien à domicile.

« Tous ces paramètres techniques et administratifs font qu’aujourd’hui la nutrition entérale à domicile est possible dans les meilleures conditions. Si sa pathologie le permet, un patient, enfant ou adulte, peut continuer à vivre une vie aussi normale que possible, poursuivre une scolarité, des études, un travail, des activités physiques, des déplacements, et une vie sociale ».[2]

Jusqu’ici malheureusement la nutrition parentérale était exclue dans sa grande majorité pour une prise en charge à domicile. Nécessitant plus de soins et de précautions, seuls quelques patients pouvaient bénéficier de ce traitement en dehors de l’hôpital. Aujourd’hui, les moyens médicaux et techniques, permettent une prise en charge de qualité pour ces personnes fragiles. Malgré de nombreuses années de débats, le traitement à domicile de la nutrition parentérale semble enfin acquis.

 

La nutrition parentérale : la coordination de professionnels de santé de proximité comme sécurité indispensable

La nutrition parentérale s’effectuant par voie veineuse nécessite une prise en charge  très encadrée et fortement médicalisée au vu des risques sanitaires dus au mode d’administration sanguin.

« Dans le cas de la perfusion à domicile (PAD), le groupe de travail avait précisé qu’une organisation des soins avec les prescripteurs devrait être mise en place afin de coordonner les activités de chaque professionnel de santé dans le  but d’apporter les meilleurs soins aux patients. Le rôle du PSDM avait été défini par la CNEDiMTS au vu de l’organisation des soins en vigueur ; il était entré sur la mise à disposition des produits nécessaires à la réalisation de la PAD ».[3]

Quoi qu’il en soit, la nutrition entérale mais aussi la nutrition parentérale sont désormais toutes deux inscrites dans la nouvelle nomenclature LPPR. Les prestataires de santé à domicile ne peuvent que se réjouir de cette nouveauté qui leur permettra d’agir pour redonner toujours plus de sourires à des malades qui l’avaient perdu…

nutritionSophie, dix ans, dix ans de nutrition parentérale, vit très bien avec ses particularités. C’est une enfant très responsable et très joyeuse, tant qu’il ne faut pas aller à l’hôpital !![4]

« L’avantage des perfusions est que je pars à l’école dès le débranchement terminé, sans avoir besoin du petit-déjeuner. Je me dépêche de retrouver mon groupe de copains avec qui je passe une très bonne journée », Pierre 10 ans.

 

 

Title : Le rôle des PSAD dans le maintien à domicile des patients sous nutrition parentérale

Description : L’importance du traitement à domicile des patients nourris artificiellement : nutrition entérale et nutrition parentérale seront désormais sur un pied d’égalité.

 

[1] Santé à domicile Info n°1, septembre 2013

[2] http://www.lavieparunfil.com/43/la-nutrition-enterale/

[3] http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-02/perfusion__nutrition_parenterale_a_domicile_10_janvier_2012_3588_avis.pdf

[4] http://www.lavieparunfil.com/24/temoignages/

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